Au pays du Matin calme

Ce livre de bord relate nos expériences en Corée

Busan le 5 juillet 2016

Après 1 année en Corée, on se prépare pour de nouvelles découvertes. Nos amis coréens nous ont prépraré une party de départ avec drapeau, barbecue et Soju.
Cette escale en dehors des sentiers battus nous laissent beaucoup de bons souvenirs grâce aux nombreux Coréens qui nous ont accueillis et aidés, un grand merci à
Menbal
Joon Lee
Sainte
Jenny
Tae Young
White Hair (Him mary)
Red Jacquet
Boby Kim
Ainsi que les nombreux expats qui travaillent dans la région. Agathe, David, Brian, Pierre, Adrien, Chris, Joe, Gillian, Josh, Tristan, Melony, Damian
Nos excuses pour ceux qu'on oublie.
Un selfie à 5h du matin par Boby Kim ( au premier plan) qui est juste venu nous dire au revoir; nos équipiers coréens,Menbal en vert et Joon.

Menbal a fait faire un drapeau pour célèbrer notre départ.

Le barbecue au bout de notre ponton, le seul qui est animé...  

Pour vraiment fêter notre départ Menbal a accepté de se laisser couper les cheveux par JC qui a été chaudement félicité au téléphone par la mère de Menbal , enfin il pense car la maman parle seulement coréen.

Une interview par Gillian qui fait une vidéo sur la pollution des océans. On a pu raconter ce que l on voit en naviguant.

Une petite vidéo de Boby Kim qui célèbre la coupe des cheveux de Menbal par un chant traditionnel de moine bouddhiste.

Busan le 5 juin 2016

Nous avons visité le chantier naval Samsung Heavy Industries sur l'ile de Geoje. . C'est un des 3 plus grand chantier naval du monde. Le dock N°3 permet de construire des bateaux jusqu'à 640 m de long et 97.5 m de large. Nous étions invité par Technip (une societé française leader dans le traitement du gaz naturel).
En construction lors de notre visite, le bateau Prelude FLNG (Floating liquified natural Gas) sera le plus grand engin flottant du monde avec ses 488 m de long, ses 75 m de large et ses 600.000 ton en charge soit 5 fois la masse du plus grand porte avion nucléaire. Il est construit pour Shell par un consortium Samsung et Technip. Son coût final sera de 10.8 à 12,6 milliard de dollars $.
Une image de synthèse montre Prelude avec un super gazier de 340 m qui paraît petit à son côté.

Avant de pouvoir monter sur le bateau, nous avons dû suivre un cours de sécurité pendant 1 heure. Puis on nous a remis un équipement complet, une belle salopette rouge, des chaussures, des lunettes, des gants et un casque sur lequel se fixe un boîtier muni d'un bouton rouge pour appeler en cas de problème et une puce qui permet de savoir où nous sommes et combien de personnes sont à bord.

Pour monter sur le bateau il y a 7 ascenseurs fixés le long de la coque dont la hauteur max. avec les superstructures sont de 110 mètres.

Nous empruntons un entre-pont sur plusieurs centaines de mètres pour nous rendre à l'avant.

Le puits à l'avant est ancré au fond de la mer. Les conduites de gaz y arrivent. Le bateau tourne autour de ce puits en fonction de vent et des vagues. Cette construction est calculée pour résister aux typhons de catégorie 5 avec des vents jusqu'à 250 km/h.

A voir la quantité de tuyaux et la complexité de l'installation, la liquéfaction du gaz naturel est assez complexe.

Au bout de cet immense pilonne brûlera la torchère.

Les 240 membres d'équipage et ouvriers ont leurs quartiers protégé de la partie traitement du gaz par ce mur anti-feu.

La plateforme d'atterissage d'hélicoptère est indispensable pour assurer les changements d'équipes.

Il y a 5 rampes de lancement pour les bateaux de sauvetage qui permettent l'évacuation rapide des employés en cas d'incident grave.

3 propulseurs dans des puits de 21 mètres permettent de tourner le bateau face au vent ou aux vagues.

Nous étions impatients de voir la salle des machines mais nous avons été déçus. Seulement vu les immenses chaudières de la centrale thermique qui fournit l'énergie électrique nécessaire à fonctionner toutes les installations. Il n'y a pas de moteur pour déplacer le bateau. Il sera remorqué jusqu'à son point d'encrage au large de l'Australie pour y rester 20 ans.
Nous sommes ici en compagnie de Menbal et notre guide Laura.

En haut à droite de la photo, les rails où se fixeront les pare-battages.

En bas une porte provisoire juste découpée dans la coque. Quand tout sera fini ils remettent une tole et la soude.


Voilà une photo de Prelude une fois qu'il sera terminé.

Busan le 14 mai 2016

En Corée du Sud, l'anniversaire de Bouddha est célébré le 8e jour du 4e mois du calendrier lunaire.
C'est l'occasion pour beaucoup de Coréens de se rendre dans 3 temples pour prier et faire des offrandes.
Les moines offrent généralement un repas à tous les visiteurs.
En compagnie d'un Coréen, patron d'une compagnie de Ferry, nous nous sommes d'abord rendu chez un moine qui prie régulièrent pour Kim et toute sa famille.
Ensuite nous sommes allés sur la montagne Jangan, au nord de Busan où se trouvent de nombreux temples, nous nous sommes arrêtés dans les trois premiers.
JC  s'entraîne à bien se tenir sur les conseils de Menbal pendant que Kim donne les dates de naissance des ses proches à un asssistant du moine.

arrivée dans le magnifique site du troisième temple décoré pour l'occasion avec des milliers de lanternes offertes par les visiteurs.

JC s'innitie au rituel bouddhiste qui consiste à verser de l'eau sur une petite statue en or de Bouddha. Il est surveillé par Kim et White Hair (Hin Meory)

Direction la cuisine.

La cuisine assez rustique

Nos guides pour la journée, de gauche à droite. White hair ( Hin Meory) Menbal (Jae-Ho Lee) et Kim.

Busan le 10 mai 2016

Nous sommes de retour à Busan après l'hiver. Anthea est en bon état et exceptionellement l'anti-fouling a très bien résister et nous allons nous limiter à nettoyer la carène. C'est peut être dû à la température plus basse de l'eau ou au nouvel anti-fouling Jotun Sea Quantun static destiné au bateau qui bouge moins de 20 % du temps ce qui a été notre cas l'année passée.

Les Coréens, pour essayer de développer le nautisme organisent des régates " international". Les participants recoivent une prime d'inscription en fonction des miles parcourus pouvant aller jusqu'à 1500 $. Cela fait venir des Russes et aussi nos amis du bateau français Ad Hoc Cécile, Jean-Luc et Ulysse que nous avions rencontrés à Bornéo. Ils sont arrivés du Mexique.

JC a participé à la régate sur leur bateau et Marlène s'est occupée d'Ulysse qui a maintenant 9 ans.

Ad Hoc un plan Frers 45 de 1999 a belle allure au ponton de la régate. Il y a 2 catégories, les "ORC" dans laquelle nous sommes qui comprend les bateaux jaugés et qui cours en temps compensé. Il y a 23 inscrits.

Les "Open" qui comprend tous les autres voiliers de croisières, ils sont plus de 50 et ont aussi un sytème de temps compensé.


L'équipage composé pour l'occasion de gauche à droite


Une vue du port avec les pontons en plastique installés pour accueillir les partipants à la régate.

Le plan d'eau magnifique avec à l'arrière les îles Oryukdo.

Les vainqueurs, Malolo, un first 40 japonais redoutablement affûté qui sont repartis directement après avoir reçu le premier prix de 9.000$

Sonic, un 42 pieds coréen,qui gagne habituellement mais cette année ils n'ont rien pu faire contre les Japonais.

Busan le 11 octobre 2015

Ci-dessous des photos du temple bouddhiste de Beomeosa qui est situé au pied de la montagne de Busan, le Mt. Geumjeongsan. Ce temple a été construit en 678 et de nombreux moines occupent encore les lieux pour prier et méditer. Il est aussi possible d'y séjourner pour une nuit. L'architecture et les peintures sont typiquement coréens.

Mokpo, le 16 septembre 2015

Après 10 jours d'escale nous repartons pour Busan. Nous avons prévu de nous arrêter 5 fois le long du parcours de 170 Mn. Ce mois de navigation nous a fait découvrir de nombreuses îles et faire 380 Mn dans parfois des courants violents. L’accueil dans les ports de pêche est généralement bon grâce à notre nationalité suisse.

JC à côté des ancres qui servent à maintenir les filets de pêche dans le courant qui circule dans le détroit de Corée entre le Japon et la Corée du sud.

Les poissons qui se prennent dans les filets sont difficile à décrocher. Cela nécessite beaucoup de main d’œuvre pour les décrocher des mailles des filets.

Vu de Mokpo depuis une des montagnes environnantes.

La ville de Mokpo a été occupée par les japonais de 1910 à 1945, ils y ont construit de nombreux bâtiments et jardins..

Les rivières sont souvent terminées par des barrages qui empêchent les marées de remonter et permettre une plus grande surface cultivable.

Le pont qui relie la Corée à l’île de Jindo surplombe un bras de mer qui génère un courant de plus de 10 knt.

Usuyong ( 34.35.2770 / 126.18.6375 )
Une grande bataille entre les Coréens et les Japonais a eu lieu dans ces eaux. La flotte coréenne commandée par l'amiral Yi Sun-sin remporta une grande victoire malgré son infériorité numérique. Les Coréens ne disposaient que de 13 navires face à 333 navires japonais. Les Japonais subirent de lourdes pertes et battirent en retraite.

Wando (34.19.0843 / 126.45.1860 )
Une escale sympathique avec un ponton visiteur, chose rare en Corée,mais après une heure on a compris pourquoi le ponton n’était pas squatté par les Coréens. Au passage des bateaux de pêche il y a des vagues énormes qui nous ont cassé une amarres de 20 mm. Nous y sommes restés qu'une nuit.

Cho-Do, (35.09.542 / 129.08.435 )
Nous nous arrêtons dans des îles isolées qui souffrent aussi de la dépopulation. Ici nous sommes amarrés au ponton du ferry qui relie l’île au continent.
Cho-Do,le port n'est pas très fréquenté, seul quelques rares bateaux de pêche y sont encore amarrés.


Cho-Do
Les mouettes attendent patiemment le retour des rares bateaux de pêche

Cho-Do
Entée d'un bateau de pêche au crépuscule.

En rentrant à Busan nous avons rencontré cet étrange bateau de la société Dockwise qui est spécialisée dans le transport d'objet encombrant. Ce bateau sert principalement à transporter des plateformes pétrolières. Il s’enfonce plusieurs mètres sous l'eau pour faciliter le chargement.

Les Coréens sont des pécheurs passionnés. Ils se font mener sur des cailloux au fond des falaises par des bateaux qui on l’espère reviennent les chercher le soir.

Ces bateaux chargé de cagettes en plastique qui naviguent entre les îles ont été longtemps un mystère pour nous jusqu’à ce que l'on en voie un qui suivait deux chalutiers. Dès que les poissons et crustacés sont sortis de l'eau, ils sont mis dans des caisses en plastique et chargés sur ces bateaux qui les mènent rapidement à terre pour être vendu au marché le plus rapidement possible.

Le phare Yeongdo est toujours aussi majestueux sur son piton rocheux.

Arrivée à Pusan marina avec les très belles tours du quartier de Haeundae.

Mokpo, le 6 septembre 2015

N'ayant pas de visite pendant un certain temps, nous en profitons pour partir à la découverte du sud de la Corée. La côte est très découpée et il y a de nombreuses îles. Les démarches administratives sont nombreuses mais généralement gratuites à part les autorisations pour les ports fermés qui coûtent 100 Korean Won la tonne soit pour nous 1300 KW, ce qui représente 1€30 qu'il est presque impossible de payer car les transferts bancaires ont un minimum qui est supérieur à cette somme. Parfois l'officier de douane paye de sa poche, parfois ils enterrent le dossier. En plus on ne peut pas payer cash.
Les garde- côtes sont aussi tout en soucis . Ils ne répondent pas sur le canal 16 mais par contre ils sont redoutables au téléphone. Ils appellent environ toutes les heures.
Notre ami coréen Joon Lee qui nous a accompagné pendant quelques jours a reçu en un jour plus de 30 téléphones des garde-côtes et des douanes. Nous on est quand même plus tranquille on dépasse rarement les 10. Nous avons aussi les différentes autorités portuaires (VTS vessel trafic services) qui ont chacune la responsabilité d'une partie de la côte et qui en nous voyant à l'AIS (automatic identification system) nous appellent à la radio pour nous demander si on est un bateau de pêche d’où nous venons et où nous allons. Comme ils parlent l'anglais c'est plus facile, pas pour nous pour eux.
Les garde-côtes qui font aussi police dans les îles viennent nous voir à chaque escale. Tout cela nous remplit bien les journées.
Par une journée grise, voici un paysage typique de la côte et des îles du sud de la Corée.

De nombreuses îles même presque désertes sont reliées entre elles par des ponts.

Arrivée à Yochi-do,34,37.9454 N / 128,15.8029E un pêcheur s'est précipité pour nous indiquer un ponton flottant avec une place disponible au centre du village. Ils avaient déjà vu des voiliers mais pas étranger. L'escale a été sympathique, ce petit village accueillait pas mal de touristes venant de la côte toute proche.

Notre 2ème escale à Sisan-Do 34,23,6964 N / 127,15.6824 E a été très différente. L'île étant plus isolée personne n'y vient. elle est reputée pour ces huîtres et ses algues.On voit ici une flotille de bateaux plats et bas qui servent à relever les filets flottants sur lesquelles les algues poussent.durant la saison d' octobre à janvier.

On voit ici un assemblage de filets pour la culture des algues. C'est beaucoup de matériel et de préparation mais la vente des algues doit être très rentable car les infrastructures du petit village étaient impressionnantes.

A Sisan-do il y a un ponton flottant contre le quai. Nous nous mettons à couple d'un bateau qui sert à aller planter des pieux dans la mer sur lesquelles se fixent les huîtres. Ce travail est assez dur et c'est des travailleurs étrangers venant principalement des Timors qui le font.

l y a un restaurant sur l'île même s'il est difficile à trouver pour nous, c'est l'enseigne jaune.

L'intérieur du restaurant est assez typique.

Le directeur de l'école du village ( au centre) en discussion avec notre ami et équipier coréen Joon. Il y a un directeur et 5 institutrices pour 15 éleves . Les enseignants viennent du continent et recoivent un supplément de salare de 5% . Ils retournent chez eux 2 fois par mois.
Même s'il n'y a qu'un enfant, le gouvernement envoie un ou une enseignante.


Les nombreuses fermes à poissons et autres cultures d'algues rendent la navigation de nuit impossible.

Ici nous sommes à Galdu, 34,17.9770 N / 126.31.8575 Ele point le plus sud de la Corée continentale. Nous sommes amarrés au ponton des garde-côtes mais il y a très peu d'eau et nous avons pris un bout dans l'hélice en arrivant. JC a dû plonger à marée haute pour nous dégager..

Vu du port depuis la montagne qui surplombe le village et qui par beau temps pemet de voir l'îe japonaise de Tsushima.

Il y a entre 4 et 5 mètres de marée dans cette région. Les courants sont puissants et rendent la navigation compliquée. Dans un étroit passage entre le continent et une île nous avons fait 14.5 knt sur le fond. Le courant était de 9 noeuds.

Mokpo la ville de 240.000 habitants ou nous nous rendons est contournée par une autoroute qui surplombe la mer.

Mokpo marina ( 34.46.9919 N / 126.23.3201 E ) une des trop rare marina de Corée est petite et les bateaux sont régulièrement secoués par les nombreux bateaux de pêche qui rentrent au port.

Shanghai, le 11 août 2015

Cette année notre programme a été changé par l'invitation de Steve Ravussin à venir naviguer de Tokyo à Shanghai sur le Multi One Design 70 de la fondation Race for Water .
JC a proposé de s'occuper des démarches d'arrivée au Japon qui quand tout se passe bien sont compliquées de part les problème de communications et par le fait qu'il faille envoyé des fax mais tout à fait réalisable sans l'aide d'un coûteux agent.

Le MOD 70 trimaran de course de 21,56m par 16,75 d'un poids de 7200kg pour 288 M2 de voile.est entièrement construit en carbone. Son mât de 28 m de haut pèse 400kg. Il est tournant et inclinable de 8° de chaque côté. La vitesse maximum atteinte est de 44 Knt.

Comme nous étions au Japon pendant quelques jours sans trop d'occupation, on en a profité pour visiter la région de Yokohama au sud de Tokyo.
Ici nous sommes au Jardin Sankeien

Les jeunes mariés viennent dans ce magnifique jardin pour faire des photos en habit traditionnel.

Un jardinier au travail avec sa pince à épiler pour enlever les brins d'herbe l'un après l'autre

Il y a longtemps la luge à foin avait conquis aussi l'orient ou peut être avions-nous copié l'orient.

On en a aussi profité pour aller voir le Mont Fuji avec un train décoré au couleur du Matterhorn Gothard Bahn comme ça on était pas trop dépaysé.

Le mont Fuji n’était pas facile à voir ce jour là.

Après ces visites retour sur R4W

Le bateau en provenance d’Hawaï et après une escale sur l’île de Guam devait arrivé au Japon à Yokohama,
Un typhon les a obligé à changer ce programme et le bateau est venu directement au Japon sans s’arrêter à Guam. Comme le typhon se rapprochait trop vite, il a fallu trouver un abri dans une île à 120 Nm au sud de Tokyo.
Et c'est là que les choses se sont sérieusement compliquées.

L'arrivée au Japon doit se faire impérativement dans un port ouvert , c'est à dire qui a un service de quarantaine, d'immigration, de douane et des garde-côtes. A part ça il faut envoyer tous les papiers au plus tard 24h avant l arrivée.
Hachijo shima (petite île perdue au sud de Tokyo) n est pas un port fermé donc interdiction de s’arrêter et d'y faire son entrée.
J'ai appelé les garde-côtes pour dire que le bateau aller s’arrêter. Ils m’ont répondu qu'on avait pas le droit. J'ai dit qu'il y avait un typhon et que le bateau allait s’arrêter pour des raisons de sécurité. Il m'ont répondu qu il fallait remplir un papier SOLAS que je ne connais pas et qui ne doit pas exister. J ai dit que c était un yacht et qu il allait s’arrêter. S' il voulait il n avait qu'à me faxer le papier SOLAS (Security of life at See). Ils m'ont répondu qu'ils n'avaient pas de papier mais qu'on avait pas le droit s’arrêter.
Suite à ces téléphones j'ai appelé l’ambassade de Suisse à Tokyo et dit que le bateau devait absolument s’arrêter. Ils ont contacté le bureau central des garde-côtes à Tokyo qui ont finalement donner l'autorisation de s’arrêter. J'ai faxé les papiers nécessaire au garde- côtes. Ils m'ont répondu que ces papiers n’étaient pas bon car j'était en retard ( moins de 24h avant l'arrivée) Je devais remplir d'autres formulaires pour un arrêt d'urgence. J'ai dit ok quels sont ces papiers . Ils me répondent que c'est les mêmes mais avec la même date mais une autre heure.
Bref après 120 fax et beaucoup de patience, le bateau est entré au Japon .


Ici le bateau est enfin a l’abri dans le port de Hachijo Shima.
L’équipage n est pas autorisé descendre à terre. La police qui garde le bateau 24h sur 24h a mis une bande jaune pour empêcher les curieux de trop s’approcher.
Comme c'est un port fermé il n’y pas de bureau d'immigration, ni de douane ,ni de garde- côtes et surtout pas de quarantaine. Cest un médecin et une infirmière de l’hôpital proche qui sont venus prendre la température et examiner l’équipage.

L’équipage a dû rester 2 jours sans descendre à terre et surtout sans pouvoir aller aux toilettes distante de 30 m. Je vous rappelle que R4W est un bateau de course et qu'il n'y a pas de toilette.

Des locaux mandatés par mon correspondant à Yokohama Mr Motoki apportent 3 fois par jour des repas à l’équipage. Tout était basé sur la confiance car l’équipage n'avait pas de Yen et il n'y a pas de banque sur l’île pour changer des dollars en Yen. De nombreux habitants du village apportaient aussi des cadeaux et de la nourriture à cet étrange bateau suisse sous l’œil réprobateur de la police. Marco Simeoni a donné sa casquette à un gamin qui regardait admiratif le bateau, le policier est venu et lui a dit de rendre la casquette.

Mais malgré l'inconfort de la situation la gentillesse des Japonais a fait que cette escale restera un très bon souvenir pour tout l’équipage.

Après 2 jours de négociation l'ambassade de Suisse a réussi à obtenir l'autorisation pour l'équipage d'aller dormir à l’hôtel, ce qui a doublé le travail de la police locale. Il y avait 24h sur 24 une voiture devant le bateau et une devant l’hôtel.

Un grand merci à l'ambassade de Suisse et au personnel de l'Immigration japonaise qui ont essayé de débloquer la situation jusqu'à 23h et un carton rouge au service de la Quarantaine qui malgré la visite du personnel local ne voulait rien entendre et n'a pas laissé descendre à terre l’équipage pour 2 jours.



Souper organisé par Marco Simeoni et Frank David pour remercier mon correspondant M. Motoki et sa femme. Motoki a consacré de nombreuses heures à discuter avec les autorités et à organiser l'escale imprévue à Hachijo Shima.
  
Les plus belles performance de Motoki entre autre;


Nous avons retrouvé l’équipage à Yokohama.

La pièce en alu qui sert de toilette surtout la nuit car la journée elle vient très chaude et on se brûle.

Pour montrer le confort du bateau
Pour se protéger du soleil à midi on se sert sur les 2 bans du cockpit les pieds dans la descente.


Marco Simenoni accueille les personnes qui viennent naviguer lors des sorties organisées pour la presse et les média.

Ici il salue notre ami Keiji qui nous aide chaque fois que nous venons au Japon. Il est venu d'Hiroshima distant de 800 km pour nous revoir et naviguer sur un trimaran. C'est aussi lui qui nous a mis en contact avec Motoki.


Jean-Claude en discussion avec Georges Baumgartner correspondant au Japon pour la Télévision Suisse Romande.

Lors du contrôle extérieur du mât une fissure a été découverte. Steve se fait hisser à l'intérieur du mât à plus de 25 m pour voir si c'est grave. Après inspection il décide de faire la réparation à Shanghai. Nous partons avec une petite fissure dans le carbone au niveau du hauban tribord.

Équipage au complet pour la photo juste avant le départ.
De gauche à droite , JC, Martin , Claude, Steve le skipper, Benoît , Bunny.

Premiere nuit, calme plat pas de vent .

Au moteur contre le courant à 3.9 kn

Etant donné la vitesse on a le temps de pêcher. On a attrapé une dorade coriphene de 80 cm de long que Bunny nous a préparé en sashimi.

 


Toujours au moteur sans vent et après 3 jours de navigation on a presque tout consommé des 60 litres du réservoir principal et des 160 litres des jerricans . Nous n'avons pas assez de fuel pour continuer ni pour remonter les 50 nm de la rivière de Shanghai.
S’arrêter dans un port japonais s'annonce difficile aussi nous décidons d'essayer d'acheter du diesel à un cargo de passage.
J’appelle à la VHF un cargo panaméen qui est au ralenti en attente de remonter vers Osaka. Un Philippin à la passerelle me répond ,je lui explique que nous avons besoin de fuel pour continuer .Il me dit Moment i ask captain. Il me rappelle après 1 minute pour me dire que c est ok.
On bascule le mât pour faire descendre le flotteur tribord, on met à l'eau l'annexe. L’équipage du cargo nous rempli gentiment les 8 jerricans . Au moment de payer le capitaine ne veut rien . On lui donne quelques t-shirts R4W et le remerciant chaleureusement. Ce diesel va nous permettre de naviguer encore un peu au moteur et surtout de remonter vers Shanghai en toute sécurité.


Le vent est toujours absent et nous croisons beaucoup de cargos.

Un léger souffle arrive enfin. La coque tribord se leve et nous pouvons enfin arrêter le moteur. Avec 14 knt de vent réel nous sommes capable d'aller à 24 knt

La coque centrale fait moins de 2 mètres de large et la cuisine occupe la partie derrière la descente. Bunny malgré l'absence de frigo, de réservoir d'eau et sur un très petit réchaud nous cuisine chaque jour 2 repas.

Pour 6 équipiers il y a 2 bannettes et une personne peut dormir sur le plancher qui nous sépare du moteur

Comme nous étions beaucoup au moteur la température dans les bannettes montait à 45 degrés et il n'y a pas de hublot. Merci à Claude de nous avoir installé un tuyau de 100mm qui nous amène un peu d'air depuis le puits de dérive.


Nous arrivons enfin à l'entrée de la rivière Yangtze. Nous devons prendre un pilote à 12h15. Nous sommes 1 heure en avance, j’appelle le bateau sur lequel se trouve les pilotes et qui gère l'important trafic. 1000 bateaux arrivent et repartent chaque jour de Shanghai. C est non seulement la plus grande ville du monde c'est aussi le plus grand port du monde.
Il me dise que je suis trop tôt et me demande pourquoi je suis en avance, je leur réponds que nous sommes un bateau à voile et que notre vitesse peut varier de 4 à 40 knt. Il me demande quand même d'attendre l'heure prévue car les bateaux se succèdent à un rythme de 1 toute les 10 minutes et que je dois attendre l'heure prévue.


En voyant les bateaux alignés chaque 500m jusqu’à l'horizon, nous comprenons mieux pourquoi ne devons attendre notre tour.

A l'heure dite, une pilotine nous amène notre pilote. On se méfie de la façon de faire du pilote chinois habitué à aborder des cargos. Nous avons mis tous nos pare-battage à tribord. Tout se passe bien.

Le pilote est très sympathique et parle assez bien l'anglais. C est sa première expérience sur un voilier. On le met au moulin à café pour basculer le mât. Il trouve ça pénible.

On l'a aussi mis à la barre pour les photos.

Les garde-côtes chinois nous suivent et nous appellent à la VHF . On laisse le pilote se débrouiller avec.

Nous naviguons avec le fort courant de la marée montante entre 6 et 10 nœuds.

Tout le long de la rivière est occupé par les infrastructures du port de Shanghai et cela sur 60 Mn

Nous nous approchons du centre ville de Shanghai.

A Shanghai il n'y a pas de marina. Il y a juste un ponton où quelques grands yachts sont amarrés.

Apéro d'arrivée en Chine à la terrasse de l’hôtel.

Vue de la promenade le long de la rivière et du Bund depuis l’hôtel.

La rue devant l'hôtel à 19h. Comme l'a résumé un Suisse-allemand que nous avons rencontré, Problem zu viel Kinese.

Vue du Bund, quartier des affaires de Shanghai.

La rivière qui coulent au milieu de Shanghai

Quelques buildings au centre ville.

La rivière est très fréquentée par des bateaux locaux.

Marco en discussion avec un admirateur lors du cocktail à l'ambassade de Suisse

Pendant les 7 jours de notre escale nous en profitons pour visiter la ville. Le Yuyuan Garden est un des jardin traditionnel de la ville

Yu Garden

Jing'an Temple avec ses toits recouvert d'or dans l’environnement des grands buildings.

Souper de départ à la fin de notre séjour à Shanghai en compagnie des équipiers et des membres de la fondation Race For Water. Ces 20 jours passés en leur compagnie et les 5 jours de navigation nous laissent beaucoup de beaux souvenirs.

Busan, le 2 juillet 2015

Par tradition devant beaucoup de bâtiments il y a une sculpture qui indique le standing de la construction..Ci dessous quelques exemples dans notre quartier.

La sculpture nuage.

Le modèle ??

La baleine humaine...

L'homme moderne en inox avec un téléphone mobile

Le bélier !!!

Busan, le 8 juin 2015

Nous profitons du beau temps pour visiter Busan. Sur les hauts de la ville se trouve Gamcheon Cultur Village aussi appelé le Santorin de la Corée. Un endroit qui servit autrefois à accuellir les réfugiés de la guerre. Les Nord coréens ont envahi le sud jusqu'à Busan mais cette partie de la ville n'a jamais été occupée. Le quartier est toujours rester marginal de par ses facades peintes et multicolores. De nombreux tourismes viennent voir ce vestige du passé récent de la Corée.

Beaucoup de facades sont peintes et fleuries, ce qui fait le charme du quartier.

Les toits peints, la décoration des parcs ainsi que les facades colorées donnent une colline multicolore et pimpante.

Les caisses à fleurs sont aussi décorées, ici le modèle pantalon.

Du village on surplombe la ville et ses chantiers navals . Ici les cargos en cales sèches sont alignés comme des barques de pêcheurs dans d'autres pays. La Corée est le 2ème constructeur mondial de bateaux derrière la Chine mais devant le Japon.

Les chalutiers sont alignés au port en attendant l'ouverture de la saison de la pêche.

Toutes les inaugurations sont l'occasion d'une cerémonie. Pour des commerces ou des batiments, les patrons et fournisseurs font livrer des couronnes de fleurs comme aux enterrements chez nous.
Pour le nouveau camion d'un de nos ami coréen, ils avaient installé un hôtel avec des offrandes et un cochon tirelire dans lequel ils mettent de l'argent apres s'être prosterné plusieurs fois sur le tapis. Ils ont aussi mis des oeufs derrière les roues et attaché un poisson contre le pot d'échappement.
Tous les Coréens font cela indépendament de la religion et malgré le fait que la moitié de la population soit chrétienne.

Geoje, le 5 juin

En compagnie de nos amis Ursula et Jean-Marc Rogivue, nous avons décidé de sortir de la marina de Busan et d'aller au port de Jise sur Geoje, une île distante de 25 Mn. Je vous décris ci-dessous les démarches administratives nécessaire à un bateau étranger pour naviguer dans les eaux coréennes et rentrer dans un port fermé c'est à dire un port qui n'a pas de bureau de douane et d'immigration.

Début du résumé •

Je vais au bout du ponton relever les numéros de téléphones et de fax des différentes administrations à contacter.
  • J'appelle la douane de Busan. J'ai un répondeur tout en Coréen . J'essaie le numéro avec un zéro en plus , avec l'indicatif de la Corée, rien n'y fait.
  • Je retourne au bout du ponton dans la cabane des gardiens et trouve une autre affiche clouée derrière la porte qui donne d'autres numéros. C'est une nouvelle affiche et ils n'ont pas enlevé la vieille.
 • J'appele le nouveau numéro et j'atteins la douane . Je demande à parler avec quelqu'un qui parle anglais. Après 10 minutes, j'obtiens qu'elqu'un qui parle un peu anglais.Je lui explique que je veux sortir du port et aller à Geoje. Il ne comprend rien et me donne son Email privé pour que lui envoie un message qu'il espère comprendre.
  • J'envoie mon email en demandant des renseignements et la liste des numéros des douanes et du bureau d'immigration de cette région.
  • Il me répond rapidement en me donnant l'adresse du site internet de la douane. Je vais sur le site, il n'y a pas un seul mot au sujet des bateaux.
  • Je renvoie un mail à mon douanier coréen en lui disant qu'il n'y a rien sur le site web. Il me répond en donnant un numéro d'un autre bureau de douane..
  • J'appele ce nouveau numéro et dès que je m'annonce on raccroche . J'essaie 3 fois et 3 fois on me raccroche au nez.
  • Je renvoie un mail à mon douanier coréen en lui disant qu 'on m'a raccroché 3 fois au nez . Il me donne un autre numéro où quelqu'un parle anglais et me répondra.
  • J'appele ce nouveau numéro, on me répond en anglais je pose mes questions. On me répond que cela ne les concerne pas et me donne un autre numéro de téléphone que je note crupuleusement. Ce numéro me dit quelque chose, normal c'est celui de mon précédant interlocuteur avec lequel j'échange des emails.
  • Je réécrit un mail à mon douanier coréen en lui demandant si c'est une plaisanterie.
  • Il me répond en s'excusant que c'est difficile avec les étrangers et qu il va tout faire pour m'aider . Il me joint au mail une photo d'un formulaire à remplir tout en coréen.
  • Je redresse la photo du document qu'il m'a envoyée, la transforme en PDF et l'envoie à notre ami Joon Lee à Séoul pour qu'il me traduise car il n'y a pas un seul mot en anglais.
  • Je remplis le fameux document, conclus un abonnement auprès d'une société américaine pour pouvoir envoyer des fax depuis un ordinateur via internet car la douane n'a pas d'adresse Email, seulement des numéros de fax. On m'attribue un numéro de fax californien. Je suis prêt.
  • Tout content j'envoie mon fax à mon douanier coréen .
  • Il me répond que le papier est bien rempli mais que je ne dois l'envoyer au bureau de douane à Geoje et me donne les numéros de fax et de téléphone.
  • Je refaxe mon autorisation pour closed Harbor au nouveau numéro.
 • Après quelques heures, je décide d 'appeler le bureau ou j'ai envoyé mon fax, ça sonne, on décroche, je dis: Hello good afternoon I am jean-Claude, le coréen dit:Hello good afternoon I am jean-Claude. Je dis : How are you, Il me répond : How are you. Je dis I am fine, il me répond I am fine. Pris d'un fou rire je raccroche poliment .
   • Un moment plus tard, je rappele le même bureau, je demande fermement quelqu'un qui parle anglais, apres une longue attente, on me passe quelqu'un . Je lui explique que j'ai envoyé un formulaire pour un port fermé et que j'attends la réponse. Après de longues recherches, il me répond qu'ils ont bien reçu ma demande mais que le document n'est pas juste , c'est un vieux formulaire, Il se propose de me le renvoyer par fax et me demande mon numéro. Je commence à le lui donner. Il ne comprend rien , je répète 00 for international , 1 for USA , then 310 for California, Il dit California can not , do you have Email. Il ne peut pas envoyé de fax dehors du pays et subitement ils ont des adresses Email. Je lui donne mon Email.
  • Je reçois l'Email de la douane avec le fichier attaché du nouveau formulaire mais le fichier n'est pas un Word ou un PDF, c'est un HWP Hangul Word Processor un format propre à la Corée que ni Word ni Open Office ne lisent. J'essaie de la traduire en ligne mais ça donne que des points et des carrés.
  • Je réécris à la douane en leur demandant un formulaire en Word ou Pdf et miracle je le reçois en Pdf . Le formulaire est aussi en anglais, il est destiné aux bateaux et aussi aux avions. Il y a des frais à payer 1200 Won pour les avions et 100 Won pour les bateaux, 10 centimes pour nous et pas de renseignements où payer ! Je pense qu'ils vont les payer de leur poche pour éviter des discussions en anglais avec nous. J'ai le fameux papier pour le port fermé où nous voulons aller.
Mais ce n'est pas fini ça serait trop facile.
  • Il me reste à envoyer un fax comprenant ; une General Declaration et une liste d'équipage plus divers autres papiers à laa douane du port de départ ainsi qu'à l'immigration !! On part d'un port coréen pour aller dans un autre port coréen
  • Envoyer la même chose au port d'arrivée.
  • Refaire les mêmes démarches pour revenir à Busan aprés une nuit passée à Jise.

Fin du résumé

Fin de l'histoire.

Lorsque nous sommes arrivés à Jise et que nous n'avons pas trouvé de place au ponton du complexe hôtelier et que nous étions au mouillage, j'ai appelé la douane pour leur dire que j'étais arrivé. Ils m'ont demandé où nous nous trouvions et si je pouvais venir au bureau de douane (je pense pour payer les 10 centimes du port fermé) Je leur est dis que je ne pouvais pas venir et que si eux voulaient venir ils devaient le faire avec un bateau car nous étions au mouillage. Après un grand moment de réflexion ils m'ont dit qu'ils annulaient les papiers et que c'était bien comme ça.

Morale de l'histoire

Après 30 téléphones 25 Emails 12 fax nous avons pu passer une nuit au mouillage avec nos amis.
C'est une histoire vraie et il n'y a pas de caméra cachée , nous avons regardé.

Mais à part ça la Corée est un pays intéressant avec des gens chaleureux

En sortant de la marina et en naviguant vers le sud, le très spectaculaire phare d'Oryukpu, construit en 1937 puis rénové et agrandi en 1998, il abrite une exposition de photos des phares sud coréen.
Oryukdo O = 5 yuk=6 do= île: selon la marée on aperçoit 5 ou 6 îlots rocheux, d’où le nom du phare.

Oryuku light house

Nous traversons le mouillage devant Busan où de nombreux et différents types de bateaux sont en attente.
Nous avons été contacté à l'aller et au retour par VTS Newport Busan (vesel traffic services)
Avec notre AIS transpondeur ( automatic identification system) ils nous ont vu. Nnotre indicatif HBY4105 les a laissé dubitatif . Je leur ai dit que nous étions Suisse. Ah vous êtes un yacht ont-ils répondu!
Une deuxième fois pour demander si nous passions bâbord bâbord avec le cargo avec lequel nous étions en route de collision.
K Mugungwha
bateau chinois

A Jise, nous nous sommes arrêtés au ponton d'un complexe hôtelier car les pontons de la marina avaient coulé. Ils nous demandent si on a réservé on répond non puis ils disent ça coute 40 CHF on leur dit que c'est cher mais OK . Un gars téléphone au chef qui dit qu'à 7h le portail est fermé et qu'on ne peut plus passer, pas de problème pour nous, on restera sur le bateau. A ce moment, ils disent qu'on ne peut pas rester sur le bateau qu'on doit dormir à l’hôtel.
On essaye de leur expliquer que nous voyageons autour du monde et que nous dormons sur le bateau. Ça semble les sidérer mais ils ne changent pas d'avis.

On largue les amarres et nous nous accrochons 50 m plus loin à une bouée leur appartenant et gratuite " étrange"

Marna bay Jise

Au 15 siècle,l'amiral Yi Sun-sin a battu à plusieurs reprises la flotte japonaise. Depuis lors les Coréens sont très fiers des bateaux tortues employés à cette époque et construisent de nombreuses répliques. En voici une devant le musée maritime de Geoje.
Bateau tortue Jise

Haeundae , le 30 mai 2015

Chaque année pour occuper les touristes en majorité chinois, en début de saison le municipalité de Busan organise un festival de sculpture sur sable. Elle invite des artistes professionnels du monde entier. Cette année il y avait plusieurs Hollandais ainsi que des Américains, Canadiens , Italiens et quelques Coréens. Ils travaillent genéralement par 2 et préparent leur sculpture pendant 2 semaines. Il y a aussi des concerts et diverses activités ludiques.

sand festival

Ici quelques détails d'une de ces sculptures. Pour garder les formes, ils l'arrosent fréquement avec de l'eau pendant la construction.
deatil de sculture
sand festival Haeundae

Les Coréens et les Chinois sont des fans de selfies avec une perche. Généralement ils utilisent leur téléphone mais ce couple a trouvé la perche à selfies pour appareil réflex. Il faut être un peu plus musclé du bras qu'avec le téléphone.
selfie avec reflex

Le dimanche 120 équipes sagement alignées et numérotées concourent dans la catégorie amateur.
concour de sculture sur sable

Daebyong le 10 mai 2015

A l'invitation de Jae Ho ( Menbal) un Coréen marchant pieds nus, nous sommes allés avec son voilier visiter le village de pêcheur voisin de Daebyong réputé pour la pêche aux anchois. De nombreux bus de touristes s'y rendent chaque jour.

Les chefs de gouvernement de A:P:E:C Asian-Pacific Economic Cooperation comprenant
Australie Brunei Daressalam Canada Chile People's Republic of China Hong Kong, China Indonesia Japan Republic of Korea Malaysia Mexico New Zealand Papua New Guinea Peru The Philippines Russia Singapore Chinese Taipei Thailand The United States Viet Nam
se sont réunis en 2005 à Busan. A cette occasion la Corée a montré sa puissance économique. Un grand bâtiment circulaire en bord de mer a accueilli le sommet. C'est maintenant un parc et un lieu de visite très connu.
batiemnt Apec

Malgré que nous étions à bord d'un bateau coréen et venant de Busan distant de 15 Mn, nous avons eu la visite des garde-côtes et de la douane.
Custom

Les anchois se coincent dans les mailles du filet. Les équipages en majorité vietnamiens ou philippins secouent les filets pour les libérer. D’autres espèces de poissons sèchent au soleil.
Les Coréens sont aussi friands d'algues qu'ils font sécher au soleil avant de les emballer.
anchois
poisson sec
algues

Le repas coréen comprend toujours de multiple plats souvent on s'assied à même le plancher on croise les jambes et on mange sur une table légèrement surélevée en essayant de ne pas s'en mettre sur les genoux !!!
Ici nous sommes en compagnie de notre ami Menbal ( à côté de JC) il est accompagné par 2 de ses équipiers Tae-Young (en face de Menbal) et Yun-Sung ( en face de JC)
copain

Busan quartier de Haeundae , le 5 mai 2015

Comme le gros des travaux de remise à l'eau est terminé, nous profitons du printemps pour nous promener dans les environs. La municipalité cherche à donner une image différente que celle d'une ville portuaire et industrielle. Il y a de multiple activités culturelles, des plages, Le F.b.i." Busan international film festival " contribuent aussi à a changer cette image.

Busan capitale du film asiatique, sur la promenade la décoration est en rapport avec les artistes et les films.
Marlene star
Jc Goldorak

Vue du pont de Gwangani qui relie notre quartier au centre ville de Busan.
Ci-dessous une vue des tours qui entourent la marina et qui nous font de l'ombre le matin.
Gwandali Bridge
Haeundae

En sortant de la plage pour enlever le sable qu'il peut y avoir sur et sous les chaussures ils ont eu la bonne idée d'installer une soufflette à air comprimé. Un grand pfff et tout est propre. Marlène fait des essais.
soufflette plage

Les Coréens pour montrer leur réussite à part une grosse voiture se doivent d'avoir un chien , le plus petit possible et de l'habiller comme un bébé.
Ci contre le modèle garçon habillé en bleu avec des petits mocassins.
Ci dessous le modèle fille avec le ruban rose qu'on ne pose pas par terre de peur qu'elle se salisse ou qu'il lui arrive quelque chose.
chien garcon
chien fille

Busan . le 27 avril 2015.

Nous voila de retour en Corée. Le bateau a passé l'hiver sur le terre-plein sans soucis. Nous avons retrouvé Anthea en bon état et n'ayant pas souffert des -10 ° de l'hiver.
Nous avions purgé et mis de l'antigel un peu partout, dans les toilettes , le tuyau d'échappement du moteur , les différentes pompes.
L’antifouling Chugoku de 2014 n'ayant pas été très bon , on a décidé de le remplacer par du Jotun destiné aux bateaux qui naviguent peu. On verra les résultats cet automne.
Pendant les travaux nous sommes restés dans un Love motel à Haeundaye non loin de la marina.

A l'ombre des buildings et en passant par dessus nous retournons à l'eau après les travaux. Le grutier est très adroit . Il n'y a pas besoin de démonter ni le pataras, ni la balancine, ni les filières. Les sangles de levage passent entre les haubans.
anthea dans ciel

Comme la hauteur de levage n'est pas un problème avec la grue de 100 t juste avant la mise à l'eau JC en profite pour peindre complètement la dérive. La couleur des anti-fouling n'est pas très voilier de plaisance mais nous avons trouvé seulement de l'anti-fouling destiné au cargo.

Marlène finissant la 4ème couche de primaire.
la peintre

Pour pouvoir travailler proprement et mettre le primaire et l'anti-fouling partout JC et notre ami coréen Menbal lèvent le bateau et déplacent les bois qui le soutiennent.
levage

Le grattage et ponçage partiel de l'ancien anti-fouling nous ont pris une bonne semaine.
anthea ponce

Séoul, le 10 novembre 2014

On se prépare à quitter la Corée pour 6 mois. L'hiver est assez froid dans cette région. Nous avons passé quelques jours à Séoul avant de prendre l'avion pour la Suisse. L'automne amène de très belles couleurs dans les parcs de Séoul.

Musée d’art de Samsung (Leeum)
Cet immense conglomérat (chaebol) familial a été créé par Mr Lee . C' est toujours une entreprise familiale qui fait 330 milliards de dollars de chiffre d'affaire. Mario Bota et Jean Nouvel ont chacun imaginé un des trois bâtiment du musée.
Muse Lee

ILe premier anniversaire des petits coréens est tès important. De grandes fêtes sont organisées pour cette occasion
maman et fille

Visite du Parc du palais de Gyeongbokgung (Palais royal)
palais royal

La guide qui nous fait visiter le parc est habillée de façon traditionnelle
guide

Les couleurs d'automne rendent le parc encore plus spectaculaire.
automne

Busan , le 7 novembre 2014

En Corée il n'y a pas de travel lift et les deux palans de levage ne sont plus en service. Pour sortir notre bateau qui pèse 16 tonnes, il faut une grue de 100 tonnes. Le prix pour un aussi gros engin de levage est assez élevé, heureusement un de nos amis coréens a pu organiser la sortie de 4 autres bateaux plus petits en même temps que nous ce qui a beaucoup diminuer le prix .Sur le terre-plein il n'y a pas beaucoup de place. Anthea est monté très haut dans le ciel avant d’être posé au millimètre entre d'autres bateaux.

Busan, le 5 novembre 2014

Anthea étant dehors de l'eau, la vie à bord sur terre n est pas très confortable. Il n’y pas d’électricité sur le terre plein, pas d'eau et surtout pas de douche à la marina. Nous avons décidé d'aller à l’hôtel. Le quartier autour de la marina est assez luxueux et les hôtels hors prix à l’exception des Love Motel qui sont une spécialité coréenne. Sous leur apparence extérieure tapageuse ils sont confortables , propres et d'un prix raisonnable. Il est à noté que nous étions le seul couple marié depuis 32 ans à y habiter et à arriver à vélo.
La base du Love Motel est le parking où vous pouvez arriver discrètement en voiture.
love motel

Un des signes qui vous permet de reconnaitre un Love Motel est le rideau qui protège l'entrée du parking et qui laisse juste passer la voiture. Pour encore plus de discrétion vous pouvez rentrer directement dans l'ascenseur à voitures qui vous emmène au 2 étage sans sortir de la voiture.
love motel

Le paiement principalement en cash et l'inscription (le prénom suffit)se font à travers cette meurtrière qui empêche le réceptionniste de bien vous voir.
love motel

Toujours par soucis de discrétion lors de votre départ vous n'avez pas besoin de repasser par la réception. Il suffit de laisser la clé dans la boite de l'ascenseur.
love motel

Busan, le 23 octobre 2014

Après avoir fait le service du radeau de survie, un navigateur coréen, captain Yoon qui partait pour un tour du monde en solitaire et sans escale en a eu besoin. Nous le lui avons vendu pour le prix de la révision. Nous avons le temps d'en racheter un pendant l'hiver.
Il y a eu pas mal d'activité dans la marina pour préparer son départ.

Et voila notre radeau de survie avec notre nom qui part pour un tour du monde sans escale.
radeau anthea
spirit of Korea

Pusan. le 16 octobre 2014

En attendant de savoir si nous pouvons sortir le bateau ici, nous profitons pour faire certains travaux d'entretien et de visiter un peu la ville. Des navigateurs locaux nous aident pour trouver le matériel et nous conduisent chez certains fournisseurs. Nous en avons profité pour faire la révision du radeau de survie qui a déjà 3 ans. Les démarches ont été compliquées car le représentant local n'avait jamais fait de service sur un radeau de survie d'un yacht et la première offre était pour la révision d'un modèle de cargo. Le service nous a quand même coûté plus cher que l'achat du radeau neuf en 2011 à Singapour.

Quelle belle salle de spectacle ambulante!
bateau spectacle

Le terrain étant rare en ville et l’autoroute surchargée, ils l'ont doublée en hauteur ce qui oblige à faire des rampes d’accès en colimaçon sur des piliers
autoroute busan

Les Coréens sont friands de petite friture, nous avons encore de la peine.
friture

Il y a des magasins d'accastillage qui à voir les pare-battage ne sont pas vraiment destinés à la plaisance.
pare battage

Les Coréens ont aussi le sens de l'humour à voir la façade du poste de police.
poste de police

Sur la place devant la marina la police anti-emeute vient s’entraîner assez souvent. Il y a 200 policiers qui se battent contre 200 collègues déguisés en manifestants. Ils se battent , se lancent des pierres . Les policiers interviennent avec des camions équipés de lance à incendie.
police anti emeute

Le cimetière du mémorial des Nations Unies est le seul endroit qui a été fondé pour commémorer les soldats de l'ONU qui ont perdu leurs vies pendant la guerre de Corée. À peu près 2 000 soldats de 16 pays y sont enterrés.
cimetiere
cimetiere ONU
cimetiere ONU

Busan, le 10 octobre 2014

N'ayant pas trouvé de place à Tongyeong nous sommes maintenant à la Marina de Busan. Les places sont difficiles à trouver. La majorité est prise par des grands bateaux à moteur de Russes de Vladivodstock qui mènent leurs bateaux en Corée pour l'hiver car le climat est meilleur, il ne gèle pratiquement pas.
Busan avec 3.700.000 habitants est la 2eme ville de Corée après Seoul. Le port est classé 9 eme plus grand port du monde . Par contre pour les yachts c'est un port fermé, il faut chaque mois renouveler les papiers auprès de la douane.

Une distance de 52 Mn sépare Tongyeong de Busan. Nous avons choisi de passer par le sud car la route nord entre les iles avec des ponts dont nous n'étions pas sur de la hauteur. Les cartes sont moins précises qu'au Japon et la hauteur des ponts parfois incertaine malgré le fait que nous ayons 4 modèles de cartes électroniques différentes. Pendant notre voyage nous avons croisé 5 bâtiments de la marine coréenne et 6 bateaux de patrouille des gardes-cotes. On est bien gardé!

Arrivée à Busan avec ce phare design au sommet de son piton rocheux.
phare de Busan

Les bâtiments qui entourent la marina avec le maintenant traditionel bateau des gardes-côtes en attente.
Busan Building

Anthéa au milieu des buildings d'habitations haut de game. Il n'y a pratiquement pas de bureau dans ces immenses tours seulement de très grands et très chers appartements.

Il y a plusieurs plages en ville. En ce mois d'octobre elles sont moins fréquentées. Par contre les nombreux bars et restaurants qui les entourent sont tous ouverts et bien occupés. Pendant 15 jours Busan accueille le Biff "Busan internationanl film festival " Il est aussi célèbre que Cannes mais en Asie.
gandali beach

Corée, le 19 septembre 2014

Après une traversée de 50 mn nous sommes arrivés en Corée. Par beau temps de Tsushima, dernière île japonaise on peut voir les premières îles coréennes. Le détroit de Corée est très fréquenté par les pêcheurs et surtout par les cargos qui se rendent à Pusan, 9 ème port mondial ou un peu plus loin à Vladivostok.
N’étant pas sûr d'avoir une place à la marina très fréquentée de Busan nous avons décidé de faire notre entrée un peu au sud de Busan à Tongyeong, ville touristique et industrielle de 140.000 habitants qui a une petite marina et aussi toutes les administrations dans un rayon assez proche.

Formalités.

Les démarches sont assez compliquées mais faisable sans agent. Notre correspond en Corée, Joon nous a facilité les contacts avec les autorités qui malheureusement ne parlent pas beaucoup l'anglais.
24 heures avant son arrivée, il faut faxer des documents, pre-arrival form, crewlist, passenger list, effect list,store list, papier du bateau, au garde côtes, la quarantaine, les douanes, l'immigration et l'autorité portuaire. Ces documents ressemblent beaucoup aux documents officiels IMO mais en coréen . Il faut donner aussi son heure d'arrivée estimée" ETA".
A l'approche du port, appeler à la radio les garde-côtes pour qu'il viennent à la marina. Leur demander aussi de téléphoner à la quarantaine et aux douanes pour qu'ils viennent au bateau. Appeler ensuite les autorités portuaires par radio pour annoncer votre arrivée. Après la visite de ces 3 administrations, vous êtes autorisés à vous rendre en ville à l’immigration pour obtenir un visa de 3 mois et vous faire photographier et prendre vos empreintes digitales.
La difficulté en Corée est que chaque fois qu'on change de port à l intérieur du pays, il faut entreprendre les mêmes demarches auprès des garde-côtes ,des douanes, l’émigration, autorités portuaires , vous êtes juste dispensés de la quarantaine. Il faut effectuer ces démarches en partant et en arrivant dans le nouveau port. En plus nous ne sommes pas autorisés à naviguer la nuit et les garde-côtes nous surveillent gentiment.

Premières impressions

Elles sont bonnes mais la différence avec le Japon est grande. La Corée c'est un peu comme Taïwan, la Malaisie, HongKong c'est l'Asie. Le Japon c'est le Japon.
Le Japon ressemble à l'Europe du nord, tout est organisé, rangé,propre. la Corée à l’Europe du sud voir même à la Turquie, il y a de la vie partout, des vendeurs ambulants, des magasins de poissons et des restaurants tout autour des ports.

Tongyeong, le 28 septembre 2014

Nous sommes à la marina de l’hôtel KumhoTongyeong Marina Resort. Le ponton géré par l’hôtel est paraît-il plein. Sur le ponton flottant sud la partie extérieure n'est pas géré par l’hôtel et est gratuit, nous y avons trouvé de la place. La partie intérieure du même ponton, géré par l’hôtel est payant 10 $ par jour et il n'y a ni électricité ni eau sur aucun des côtés du ponton. C'est difficile à comprendre pourquoi un côté est payant et un côté gratuit pour le même service. Nous profitons de cette première semaine pour nous familiariser avec ce nouveau pays, acheter des cartes de téléphone et visiter les environs.

 

Après 2 ans nous amenons à regret le pavillon de courtoisie japonais et envoyons le coréen en espérant vivre un belle histoire dans ce nouveau pays.
Pour ce voyage nous sommes accompagnés par Pilar et Michel du catamaran shelter.
arrivee en Coree
courtoisie Coree

Vue de la ville de Tongyeong depuis le sommet du Mont Mireuk à 461 mt d'altitude. A droite la marina. Ci-dessous la marina en gros plan
Chungmu marina
Chungmu marina

Un des marchés couverts de Tongyeong avec ses échopes qui font vraiment Asie.
Marche de Tongyong

Le christianisme est la première religion de la Corée devant le bouddhisme. On voit de nombreuses églises à travers le pays ainsi que des religieuses et des religieux.
eglise de Tong Yong

Réplique d'un bateau tortue de la guerre Imjin de 1592 qui opposat les Coréens aux Japonais.
bateau de guerre

Tongyeong Sebyeonggwan Hall ou base naval est un camp d’entraînement militaire de la même époque.
base naval de Tong Yong

Anthea 2015
Nous étions invité par Technip (une societé française leader dans le traitement du gaz naturel)